ORIGINE DES MACNEIL OU MCNEIL AU CANADA. Angus (Ignace) MacNeil, l'ancêtre, épouse Catherine MacLean, vers 1768 en Ecosse. Angus est né en Ecosse vers 1736; il décède le 9 septembre 1813, à l'âge d'environ 77 ans à Saint-Vallier; sépulture le 11 septembre suivant au même endroit. Catherine MacLean , son épouse, née vers 1743, en Ecosse, décède le 8 mai 1833, à l'âge de 90 ans, à Saint-Vallier; sépulture le 10 mai sui- vant au même endroit. Voilà ce que nous révèlent les registres de Saint-Vallier de Bellechasse où maman Alphonsine McNeil est née. Lorsque Angus MacNeil et sa femme arrivent au Québec, vers 1775, leurs qua- tre enfants les accompagnent: Marie, Antoine (notre aïeul), Maurice et Jacques. Plus précisément ils viennent de l'Île Barra. Cette île Barra est l'une des îles de l'archipel des Hébrides; toutes ces îles appartiennent à l'Ecosse. C'est pourquoi on dit que leurs habitants étaient des Ecossais. De ce couple émigré à Saint-Vallier naîtront six autres enfants: Jean-Baptiste, le 30 avril 1777; Angus (Ignace) en 1781; Neil en 1783; Christine en 1785; Marie-Anne en 1787 et François en 1789. On peut dire que tous les MacNeil venus au Canada venaient de l'Île Barra et étaient sans doute de même parenté. L'Île Barra est la plus au sud des Hé- brides. Ces terres étaient peu fertiles. Angus MacNeil ainsi que ses fils et ses petits-fils, comme tous les autres Ecossais établis au pays, ont exercé tous les métiers imaginables. Ils ont été pêcheurs, aubergistes, commerçants, employés de chemin de fer, meuniers, etc. Ils étaient aussi d'excellents navigateurs, mais de médiocres agriculteurs pour un bon nombre d'entre eux. Angus, après seu- lement quelques années au pays, est cité dans la Gazette de Québec, en date du 13 mai 1779, et celle du 10 mai 1780 puis dans celle du 26 avril 1781, comme ayant obtenu un permis pour la vente de liqueurs alcooliques dans l'exploitation d'une auberge à Saint-Vallier pour ces trois années. L'Histoire a droit à la vérité, même si ce n'est pas tellement honorable de vendre des boissons alcooliques. Angus II est lui aussi mentionné dans la Gazette de Québec du 10 décembre 1821, comme ayant atteint la 2e place sur une liste de 60 pilotes marins du St- Laurent. Comme il était né le 18 juin 1781, à l'époque de cette annonce sur le journal, il avait 40 ans. Il épousa Madeleine Levasseur, le 14 mai 1811, dans la paroisse Notre-Dame, à Québec. La population locale trouvant le vrai nom difficile à prononcer, l'avait dénommé Ignace. Nommons d'autres MacNeil venus au pays, tous venaient de l'lIe Barra. Un MacNeil serait arrivé en même temps que les troupes anglaises au moment de la conquête en 1759, alors que que les autres vinrent plutôt vers 1775. Une femme nommée Mary MacNeil épouse Roderick Maclntyre et ils vont s'établir à Berthier- sur-mer, Montmagny. Quelques mois plus tard, en août 1776, le mari meurt pré- maturément à l'âge de 35 ans. La veuve mariera un autre Ecossais. Un autre MacNeil vint habiter parmi nous et cette fois à Québec. Il s'appelle Rory MacNeil et il est le fils de John MacNeil et de Marguerite Maclntyre. Il se dit lui aussi venir de l'lIe Barra. Rory épouse Thérèse Hamel le 15 février 1779, dans la paroisse de Notre-Dame, à Québec. Il est l'ancêtre de l'ancien joueur de hockey, Jerry McNeil. Ces notes sur la famille MacNeil m'ont été fournies par un Monsieur Corriveau de Montréal, mais natif de Saint-Vallier de Bellechasse. Sa grand-mère maternelle s'appelait Pamela McNeil et était la cou- sine de notre grand-père Pierre McNeil et de son frère Neil et de leur soeur Emélie. Ce Monsieur Corriveau était un généalogiste- amateur et J'eus la bonne fortune de recevoir sa visite deux autres fois, puis il changea d'adresse et je ne le revis plus. MES GRANDS-PARENTS MATERNELS Pierre McNeil est,né à Saint-Vallier de Bellechasse, en avril 1846. Il était le fils de Benoit McNeil et de Marie-Angèle Roy. Le 30 Janvier 1872, Pierre unissait sa destinée à Rosalie Fortin à l'église de Lévis. Rosalie est née en 1848 et elle était la fille de Georges Fortin et de,Basilisse Saint-Pierre. Les nouveaux mariés s'établirent d'abord à Saint-Vallier ou, dit-on, Pierre était navigateur comme son père. Une dizaine d'années plus tard, ils iront s'établir à Tingwick où Pierre deviendra cultivateur du 24 février 1883 au 9 août 1911. Ce 24 février, il achète de Dame veuve Edouard Croteau les lots 435 et 436 pour $560.00. Il vend cette terre le 5 avril 1892 à Noé Saint-Hilaire pour $1200.00. Le 11 no- vembre 1893, il achète le lot 331 de Ferdinand Beauchesne pour $1200.00 et le 22 avril 1898, il achète le lot 336 face à la petite école no 7 dont j'ai déjà parlé au sujet de grand-père Gagnon. D'ailleurs le lot de Grand-père McNeil - au, haut de la côte à Baril - n'était qu'à trois ou quatre maisons du lot de Grand-père Gagnon. Le 9 août 1911, Pierre donna ses terres à son unique fils Joseph-Elzéar et avec son épouse, il s'en va demeurer au village à titre de rentier comme on le disait en ces années-là. Pierre McNeil était venu à Tingwick en même temps que son frère aîné Neil et sa soeur Emélie. Cette dernière demeurait au village et décéda le 24 novembre 1904. C'est justement dans cette maison que Pierre et Rosalie finiront leurs jours. Autant Pierre a gardé ses cheveux noirs jusqu'à la fin, autant Neil avait les cheveux blancs et une très longue barbe de patriarche. Notre Grand-père devenu veuf se remaria avec Dame Marie-Anne Frégot, veuve de Jean Vaillancourt, le 18 octobre 1921. Il mourut le 19 janvier 1925. quatre jours avant notre chère petite soeur Alice. Rosalie Fortin, notre Grand-mère McNeil, avait trois frères: Pierre, Georges et Joseph; trois soeurs: Julie, Adélaïde et Eugénie. Elle avait certainement reçu une très bonne éducation dans sa jeunesse qu'elle sut transmettre a ses en- fants. A Tingwick, on considérait les "Demoiselles McNeil" comme des modèles de délicatesse, vertueuses et désintéressées autant qu'aimables avec tout le monde. Je tiens en particulier ces propos d'une dame bien connue alors et qui tenait magasin général, Madame Fouquette; elle appréciait beaucoup toutes ces dames dans leurs va-et-vient. En ces années-là, son frère Pierre Fortin demeurait à Tingwick; Georges à Ham-Nord et Joseph à Sherbrooke. Notre Grand-mère était la cousine de Grand-mère Gagnon, Virginie Fortin. Ajout notes de Jean-Paul Gagnon, la famille de Georges Fortin et de Basilisse St-Pierre -Julie Fortin, marié 16 janvier 1872 N.D.Victoire Lévis, Eugène Bernier -Rosalie Fortin, marié 30 janvier 1872 N.D.Victoire Lévis, Pierre McNeil -Pierre Fortin, marié 18 novembre 1873 St-Paul Chester, Adèle Demers -Louis-Georges Fortin, marié ?, Mathilde Simoneau -Adélaïde Fortin, marié 6 février 1882 N.D.Victoire Lévis, Théophile Bernier -Joseph-Servule Fortin, marié 23 novembre 1885 N.D.Victoire Lévis, Malvina Pouliot -Philomène Fortin, marié 24 novembre 1890 N.D.Victoire Lévis, Paul Chenart Nos Grands-parents McNeil eurent huit enfants. Je résume: Alphonsine, née à Saint-Vallier le 20 juin 1875 et décédée le 11 avril 1944. Elle fut mariée à Irénée Gagnon. Wilhelmine née en 1876 et décédée célibataire le 25 octobre 1893. Elise née elle aussi à Saint-Vallier et décédée le 22 novembre à Disraéli. Mariée le 2 juillet 1911 à Stanislas Ouellette, elle meurt à son premier enfant qu'on nomma Stanislas (Tanis) et qui fut élevé par ses grands-parents McNeil. Ce dernier mourut à 50 ans sans laisser de descen- dants. Joséphine née a Saint-Vallier en 1881 et décédée chez sa fille Yvonne a Danvi1le en 1967; elle fut mariée à Napoléon Caron le 7 mai 1901. Ce dernier né en 1878 mourut en 1958. Ludivine, la première née à Tingwick en 1882 mourait en 1951; elle avait marié Félix Ouellette né en 1880 et décédé en 1958. Rosanna née en 1884 et décédée en 1971; elle avait marié Arthur Caron, le frère de Napoléon, né en 1882 et décédé en 1961. Joseph-Elzéar né en 1886 et décédé en 1939; il avait marié Rosa Lallier née en 1890 et décédée en 1968. Un 8e enfant naquit et mourut à sa naissance en 1889. Avant de clore cet article sur nos ancêtres maternels, j'aimerais ajouter que cette petite maison de la tante "Mélie" avait bellement servi de pension- nat à ses neveux et nièces au temps de leurs études. La maison était assez petite, un rez-de-chaussée et un grenier. Dans le bas, deux chambres à coucher et une grande cuisine. Alphonsine fut sans doute la première accueillie par la bonne tante Mélie. C'est qu'il n'y avait alors qu'une seule école dans cette grande paroisse de Tingwick et elle était tenue par un professeur-homme. Pour être admise, il fallait y penser sérieusement; les enfants de Pierre McNei1 eurent droit à une place chez la tante chaque année. Alphonsine fut la première à en profiter et je vous assure qu'elle en profita. En une seule année, elle apprit à lire, à compter, à écrire et elle fit sa première communion. Mais elle avait onze ans. L'année suivante, il fallait laisser la place à sa soeur José- phine et ainsi de suite. Je peux vous dire que Alphonsine, notre bien chère ma- man, 50 ans plus tard m'écrivait de très belles lettres sans presque pas de fautes. A remarquer que la tante Emélie et la tante Wilhelmine furent inhumées au ci- metière dénommé le "vieux cimetière"sur le chemin de Warwick. Ce n'est que le 16 mars 1959 que l'évêque de Nicolet donna la permission pour que ce cimetière soit réduit à l'usage profane. C'est le 29 juin suivant qu'un jugement de la Cour Supé- rieure autorisera l'exhumation des morts de cet ancien cimetière. Leurs ossements seront tranférés au nouveau cimetière acheté en juin 1892 et bénit par M. le curé Pierre Jutras le 28 juin 1896. De ces cimetières me revient en mémoire ce geste très chrétien de nos papas canadiens qui soulevaient leur chapeau en passant devant une église ou un cimetière. J'aime rendre hommage à ces chers Grands-parents McNeil qui ont bien fait leur possible à travers les mille difficultés de la vie. Grand-mère sera paralysée du- rant une bonne dizaine d'années. Je me rappelle la voir à longueur de journée dans une chaise sans pouvoir bouger ni parler. Grand-père en prenait soin lui-même mais parfois il comptait sur nous les enfants de passage pour aller faire ses com- missions. Lorsque je marchai au catéchisme durant un mois avec mon frère Oscar, je couchais au grenier et j'avais tellement peur. Une nuit il tonnait et éclairait je descendis me coucher avec mon oreiller par terre dans la cuisine. Grand-père arriva aussitôt et me dit doucement: "Va te coucher avec ta Grand-mère." Je n'ai jamais su où lui-même passa le reste de la nuit. Dans l'autre chambre, il y avait mes cousins Tanis, Aimé Caron et mon frère Oscar. L'oncle Neil McNeil et sa femme vécurent leurs derniers jours à Tingwick près de la petite maison de notre Grand-père. Leur maison à eux était grande, belle et bien peinturée avec une longue galerie qui la contournait. Assez vaguement je me souviens que Ida, ma demi-soeur était plus parente avec eux que nous-mêmes, sans doute par ses parents maternels, les Messieurs Marchand d'Arthabaska. Au décès accidentel de mon oncle Rémi, dans l'ouest canadien vers 1914, j'avais accompagné Ida chez ce Grand-oncle Neil McNeil car la femme de oncle Rémi était elle aussi une Marchand, Louise soeur de Sara, la première femme de papa. En 1989, au cime- tière d'Arthabaska, j'ai pu revoir les épitaphes de M. et Mme Marchand allignés avec d'autres en marge du cimetière car on venait de relever les corps des familles qui ne communiquaient plus avec les autorités du cimetière. Peu auparavant quel- qu'un avait repéré les cinq petites croix des enfants de la famille Alfred Bouf- fard (ma tante Arzeline était la soeur de notre père Irénée) ainsi que" la petite pierre tombale de Sara Marchand, la première femme de papa. A ce voyage, je me suis rendue au presbytère consulter les registres concernant ces chers défunts de nos familles. C'était même un peu émotionnant de reconnaître la signature de papa ainsi que celle de mon oncle Rémi. Encore quelques notes sur la famille immédiate de PAMELA McNEIL. Jacques McNeil, père de Pamela, était le petit-fils de Angus (Ignace) MacNeil et de Catherine MacLean, lesquels arrivent au Canada vers 1775. Thomas (Tommy) Corriveau, 1852-1929, épouse Pamela McNeil, un mardi, le 22 avril 1879, à Saint-Vallier. Thomas, né et baptisé le même jour et au même endroit, un samedi, le 31 janvier 1852, à Sainte-Claire, Dorchester. Décédé le 7 janvier 1929, à l'âge de 76 ans et 11 mois, à Saint-Vallier; sépulture le 9 janvier sui- vant, au même endroit. Pamela McNeil, née le 4 mai 1853, à Saint-Vallier; baptisée et prénommée Marie-Emilie le jour suivant, au même endroit. Décédée le 9 novembre 1928, à l'âge de 75 ans et 6 mois, à Saint-Vallier; sépulture le 12 novembre suivant au même endroit. Elle était la fille de Jacques McNeil, propriétaire de goélette et d'Emérence Bilodeau. Un accident fait malheureusement perdre à Thomas, le pouce de la main gau- che. C'est un jour très froid et à l'automne à la fin du siècle dernier, alors que c'est le jour du battage du grain. Cette tâche doit être exécutée à chaquue année après les récoltes de l'automne, avec l'utilisation d'une machine appelée batteuse, laquelle est actionnée par un moteur à essence. C'est la fin de l'après- midi et on vient tout juste de finir cette journée de travail. A ce moment, quel- qu'un arrête le moteur et enlève la courroie qui actionne la batteuse. Thomas remarque que la poulie de cette dernière, continue à tourner encore. Donc, il laisse traîner légèrement sa main gauche portant une mitaine, pour l'arrêter. C'est alors que tout à coup, dû au froid qui sévissait cette journée-là, sa mi- taine colle à la poulie, lui arrachant sa mitaine de la main avec le pouce res- tant dans cette dernière. Immédiatement on s'empresse de le transporter chez le médecin, pour lui faire refermer la plaie qu'il venait de se faire accidentelle- ment à la main, par la perte de son pouce. Thomas, est âgé d'environ 45 ans à l'époque et vécut le reste de sa vie, étant privé de l'usage de son pouce de la main gauche. Thomas, connut durant sa vie trois tremblements de terre. Le premier a lieu en 1860, puis celui du 9 septembre 1870, alors qu'il était âgé de 18 ans et 7 mois. Enfin, le dernier se fit ressentir un samedi à 21h21, le 28 février 1925 et à celui-ci, il avait 73 ans et un mois. (Moi aussi, Soeur Evéline, j'ai été témoin de ce violent tremblement de terre. J'étais dans la cuisine avec mon père, lui lisait et moi, je crochetais un tapis. Ce fut dur, il fallut tenir la lampe dans nos mains) On se souvient très bien de ces choses.