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 VOICI CETTE GUERISON:
 

        En septembre 1951, un jeune neveu, Gaston Gagnon, 10 ans, dut quitter la classe pour infection de la peau. Les remèdes n’apportaient aucun soulagement. L’enfant dépérissait et la maladie prenant des proportions alarmantes, on dut hospitaliser le petit malade vers la fin de décembre.

Je le visitai, lui appris une prière à Mère Bourgeoys et je lui remis une relique. A la visite suivante, il se hâta de me répéter la prière, m’assura qu’il la récitait neuf fois par jour mais me dit aussi qu’il ne portait pas la relique; il avait trop peur de se la faire enlever par les garde-malades. Le cher enfant, orphelin de mère depuis avril 1950, cachait son trésor. Notre Bienheureuse Mère comprit magnifiquement son protégé et elle se montra une fois de plus la mère des orphelins. Le mercredi, 16 janvier 1951, je me permis de téléphonai au médecin. Il n’avait pas encore diagnostiqué le genre de maladie; il en était encore à l’essai de différents remèdes et surtout il n’avait aucune intention de laisser sortir son jeune patient de l’hôpital. Quittant le téléphone, je dis devant une compagne: “Chère Mère Bourgeoys, si vous désirez que j'écrive ma guérison (du goitre), faites que Gaston sorte de l’hôpital vendredi”. Or le vendredi, deux jours plus tard, le même médecin dit au père de l’enfant: “Demain, venez le chercher”. Le lendemain, 19 janvier, jour de la fête liturgique de notre Bienheureuse Mère, ce même médecin ajoutait: “Je ne sais pas pourquoi je vous ai dit cela hier, je voulais le garder encore au moins deux semaines”. L’enfant sortit de l’hôpital muni de remèdes et de conseils surtout celui d’avoir à se présenter à l’hôpital une fois la semaine et cet autre de demeurer au repos longtemps encore. L’heureux  petit garçon, bien conscient d’être guéri par Mère Bourgeoys, fit une seule visite à l’hôpital et reprit ses classes peu de jours après son retour à la maison. Ses plaies s'étaient cicatrisées et il avait recouvré ses forces d’une façon tout à fait étonnante. Dès le mois suivant il réussit très bien ses examens et nulle trace d’infection n’est réapparue.

        Aux dernières nouvelles reçues ces jours derniers, il est toujours en excellente santé. Mère Bourgeoys continue de veiller sur ses orphelins.

        Louange, amour et reconnaissance à notre chère Bienheureuse!

Soeur Saint-Irénée-Marie, c.n.d.
Maison mère, 8 décembre 1952.