matériel de chambre à coucher et en bestiaux. Dans la cuisine, on retrouvait une crémaillère, une paire de chenet, 4 marmites, une poêle à frire, une passoire, 2 poêlons, 2 chaudières de cuivre rouge, 2 petites chaudières de cuivre, 2 chaudières moyennes, 3 grandes chaudières, une pelle à feu, un moulin à poivre, une broche à rôtir avec une lèchefrite, 77 livres d'étain, une tasse d'argent et une demi douzaine de cuillers, une paire de balance, 2 flambeaux de cuivre avec les mouchettes, 2 chandeliers de cuivre, 2 fers à repasser le linge.
        Dans les outils, il y avait 2 marteaux à faux avec 2 enclumes, une grande hache, un outil à bardeaux, 3 vieilles haches, 2 fourches à fumier, 3 crocs à fumier, un essieu de fer et 2 chaînes de charrue, 2 paires de vieilles roues, 2 paires de grandes roues, 4 chaînes de traîne, 3 faucilles, une paire de tenaille, un vilebrequin, une petite malle de fer et 4 faux.
        Pour les chambres à coucher, il y avait 4 couvertures de laine blanche, 2 couvertures rouges, 3 couvertures bleues, 4 couvertures blanches, 3 lits à plumes, 2 coffres.
        Dans les vêtements, il y avait 21 chemises de femmes, 5 nappes, 4 nappes en toiles, 24 mouchoirs de col, 15 autres mouchoirs.
        Comme bêtes, il y avait 2 grands boeufs, 2 autres boeufs plus petits, 3 vaches dont 2 qui appartenaient à Noël, 2 chevaux avec leur harnais et 2 poulains.
        Dans les inventaires, on relevait les dettes actives et passives. Pierre était financièrement à l'aise et avait des dettes passives. Il avait prêté 100 livres à la veuve Jean Joly, 30 livres au sieur Decoullonge, 20 livres à François Lacroix et 200 livres au sieur Legardeur. On relevait aussi les actes de notaire et les droits de propriété. Le contenu de ces papiers à été vu plus haut. Dans tous les inventaires énumérés dans ce livre, on releva à chaque fois les papiers de notaire. Nous avons de cette façon un indice qui prouve que les maisons de nos ancêtres n'ont pas été détruites par le feu ou par d'autres catastrophes. Dans un tel cas, ces papiers auraient disparu.
        Le lendemain, on fit le partage des biens de la communauté entre Pierre Gaignon et Vincente Desvarieux. Les biens furent d'abord séparés en lots égaux par Antoine Toupin et Charles Lefrançois. Un de ces lots fut échu à Pierre Gaignon. Il pourra continuer à utiliser le contenu pour son usage personnel. L'autre lot revint aux 4 héritiers de Pierre. Ce lot fut à son tour séparé en quatre autres petits lots égaux. On prépara 4 billets d'égale grandeur et on tira chacun des billets. Le premier lot revint à Pierre-Paul Gaignon qui était représenté par le prêtre Guillaume Gaultier. Le second revint à Jean, le troisième à Noël et le quatrième aux héritiers de Pierre Gaignon fils représentés par Barbe Fortin. Ces derniers eurent les vêtements ayant appartenu à Vincente Desvarieux.
        Ensuite, on procéda au partage de la terre de Pierre Gaignon. Sa terre mesurait alors 8 arpents et 8 perches. Elle était située entre celle de son frère défunt Mathurin au nord-est et celle de Jean Cauchon au sud-ouest. Sa terre fut partagée en 2 lots. Au nord-est, on fit un lot de 4 arpents et 8 perches de front. Au sud-est on fit un autre lot de 4 arpents. Le lot du nord-est avait 8 perches de plus à cause d'un ruisseau qui a servi à séparer la terre de Mathurin Gaignon avec celle de Pierre. Cette limite fut probablement fixée en 1669 entre les 2 frères pour leurs terres basses. Pierre Gaignon choisit le lot du nord-est pour lui. L'autre