Comme bestiaux, il avait une paire de boeufs de 6 ans, 2 autres boeufs de 3 ans, 6 vaches à lait, 3 jeunes vaches, un cheval de 3 ans avec son harnais, 3 veaux de l'année précédente, 3 veaux de l'année, 3 cochons, 5 poules dinde et 6 oies.
                Dans le grenier, on retrouvait 2 tinettes, 3 barriques et demie, des pots de vinaigre, 3 minots de blé froment et 30 minots de blé en farine.
                Comme bâtiments, il avait 2 maisons, une étable et une grange. La maison était faite en colombage. Ses dimensions étaient de 25 pieds de longueur et de largeur. Elle était menacée de tomber en ruine. Au bout de cette maison, il y avait une allonge neuve de 14 pieds de largeur avec un poêle. La grange mesurait 50 pieds de longueur par 20 de largeur. L'étable mesurait 20 pieds de longueur par 18 pieds de largeur. La grange et l'étable étaient faites de planche et étaient recouvertes de paille. Un autre bâtiment se trouvait sur son autre terre située entre Silvain Leveau et Jean Lepicard. Sur cette terre, il y avait 2 arpents labourables et 10 arpents en prairie.
                Pierre Gaignon avait aussi des dettes passives et actives. Il devait au marchand Jean Lepicard la somme de 50 livres et 10 sols. Il devait surtout à son père Pierre la somme de 1000 livres qui avait servi à payer la dette du séminaire de Québec. Cette dette ne fut jamais remboursée. A la succession de son père, on fera allusion à cette dette pour favoriser Noël Gaignon. Pierre avait aussi prêté de petites sommes d'argent. Il avait prêté la somme de 11 livres et 10 sols à Pierre Dupré, 5 livres à Charles Lessard et 50 livres au sieur de la Chesnaye.
                le 14 mars 1691, on fit l'inventaire des vêtements du défunt Pierre et de Barbe Fortin à la demande de Noël Gaignon, tuteur de leurs enfants mineurs. Les items furent 2 jupes de camelot rouge, un manteau de camelot noir, un justaucorps d'étamine rayée, un manteau d'étamine, une jupe, une robe de chambre de serge, 2 jupes dont une de serge blanche et une autre de serge grise, 3 tabliers de toile blanche, une demi douzaine de mouchoirs de col de toile blanche, 26 coiffes de toile blanche, 7 paires de manchettes, 6 douzaines de mouchoir de col, 5 douzaines de coiffe et de mouchoir de col et 20 chemises neuves. Le tout fut évalué à 321 livres. On peut supposer que plusieurs pièces de vêtements dont les mouchoirs et les coiffes étaient faites à la maison par Barbe Fortin. Après avoir rédigé cette liste de vêtements, on procéda à la clôture de l'inventaire.
        Le 3 avril 1691, on fit la mise aux enchères des biens de Pierre Gaignon. Quoique les biens de cette vente ressemblent à l'inventaire du 14 mars 1690, on remarque que Barbe Fortin et Pierre Lessard ont conservé une partie des biens de Pierre Gagnon. Cette vente se fit dans la maison du défunt durant l'avant midi. On y vendit 2 chaînes de charrue et 2 chenilles de fer, 4 attelles de charrettes, 4 attelles de charrue, une enclume et un marteau, une grande marmite, une petite marmite, une grande chaudière, une petite chaudière jaunie, une autre chaudière, un fer à repasser du linge, une lampe et un chandelier, une paire de balance, six assiettes de faïence, un pot de terre, 2 vieilles haches, 2 vieilles faux, 4 vieilles faucilles, une grille, une chaîne de traîne, un moulin à poivre, une pinte d'étain, une chopine, un coffre, 2 plats d'étain, 2 assiettes d'étain, un bassin d'étain, un égouttoir d'étain, une salière d'étain, une tasse d'étain, une écuelle d'étain, 7 chemises de toile de chambre, 7 draps, un tour de lit, une paire de vieux drap, un demi tour de lit, une chaudière, une chappe et 3 justaucorps. On y vendit aussi