amérindiens que l'on appelait sauvages vivaient dans cette région. Il étaient probablement de la tribu des Micmacs.

        Alexandre avait beaucoup de parenté à L'Islet St-Jean. Il y avait ses oncles Pierre et Charles Fortin. Ce dernier était lieutenant de milice. Son fils Charles Fortin vivait à L'Islet aussi. Angélique Caron avait ses frères Alexandre, Ignace, François et Joseph. Il y avait aussi la famille de Pierre Lessard ainsi que sa mère Barbe. Notons qu'en 1721, il y avait 12 chefs de famille résidants ainsi que 4 concessionnaires qui font valoir leur terre sans résider à L'Islet St-Jean.
        Lors de l'aveu et dénombrement de 1732, Alexandre avait une terre de 3 arpents de front comprenant une maison, une grange, une étable, une écurie et 16 arpents de terre labourable.
        Selon un registre de baptême de 1733, Angélique Caron était sage femme. Elle a été marraine à plusieurs reprises sans que son époux Alexandre ait été parrain. Plus tard, ses filles l'auraient aidé dans ce genre de travail.
        Le 8 février 1734, Jacques Couillard Després, le seigneur de l'Islet St-Jean concéda à Alexandre Gagnon une terre de 4 arpents de front par 42 de profondeur dans le deuxième rang de L'Islet St-Jean. Cette terre était située en arrière de sa terre principale. Ses voisins étaient au nord-est Pierre Bélanger et au sud-ouest Joseph Couillard des Ecorres. Les rentes seigneuriales étaient de 30 sols tournois par arpent de terrain. Cette rente était payable le jour de la St-Martin soit le 11 novembre de chaque année au manoir seigneurial. Cette terre a servi principalement à la coupe du bois.
        Alexandre avait conservé certains droits comme héritiers sur la terre de son père Pierre Gagnon. Avec ses frères, il était un des copropriétaires de ce terrain. Selon le testament de Pierre Lessard et Barbe Fortin passé en 1724, tous leurs enfants hériteraient d'une partie de leur terre à L'Islet St-Jean. Le 30 septembre 1734, Angélique Caron fut déléguée par son époux à Ste-Anne de Beaupré pour rencontrer ses frères Pierre et Charles Gagnon. Ils échangèrent la part de terrain d'Alexandre de la succession de Pierre Gagnon à Ste-Anne de Beaupré contre les droits des frères Pierre et Charles sur la terre de Pierre Lessard et Barbe Fortin à L'Islet St-Jean. La part d'Alexandre à Beaupré consistait en un terrain de 5 perches de front sur le fleuve St-Laurent et ayant 8 lieues et demie de profondeur. Joseph et Pierre Gagnon disaient avoir des droits sur la terre de Pierre Lessard sur une portion de 2 perches et 15 pieds de front sur une demi-lieue de profondeur. Ces droits auraient été valides seulement après le décès de Barbe Fortin. Le 8 octobre suivant, Alexandre Gagnon et Angélique Caron eurent à payer 270 livres pour le terrain de l'Islet. Cette somme fut payée en 2 versements soit un durant l'automne et un autre durant l'année 1735. Il est possible que cette somme fut exigée à cause de l'arrérage de la rente de censitaire qu'Alexandre aurait dû payer pour sa portion de terre à Ste-Anne de Beaupré.
                En 1737, Pierre Lessard et Barbe Fortin décédèrent chacun à leur tour. Le 27 août 1737, après le décès de sa mère, Alexandre Gagnon devint le principal propriétaire de la terre de Pierre Lessard. Sa propriété s'agrandit de 2 arpents en plus d'avoir la part de ses frères Pierre et Charles Gagnon. Alexandre a probablement tenté d'acheter les portions de terrain de ses autres frères et soeur. Il est possible qu'il ait acheté la part de sa soeur Marguerite. Le 11 septembre 1745, Augustin Fournier, le