gendre d'Alexandre fut délégué par lui pour rencontrer Pierre Lefrançois, l'époux de feu Marguerite Gagnon afin de payer une dette de 80 livres.
                Depuis le début de la colonisation, la région a eu le temps de faire de nombreux progrès. Au recensement sommaire de 1739, les seigneuries de Port Joly et de L'Islet St-Jean avaient 2 églises, 2 moulins à blé, 3 moulins à scie et 89 familles. Le nombre de personnes s'élevaient à 554. Dans les terres utilisées, il y avait 1550 arpents de terre labourable et 195 arpents en prairie. Les produits de la ferme évalués en minots étaient de 10500 en blé, 20 en blé d'Inde, 1150 en pois, 2450 en avoine, 1654 en tabac, 1090 en lin et 149 en chanvre. Comme animaux, on comptait 140 chevaux, 491 bêtes à corne, 610 moutons et 409 cochons. On s'intéressait aussi à la puissance militaire de la Nouvelle-France. On y dénombrait 93 armes à feu et 7 épées.
                En février 1739, leur fils Prisque Gagnon se maria avec Claire Morneau. Dans son contrat de mariage, Alexandre lui donna la terre de 2 arpents de front sur le fleuve de la seigneurie de Bonsecours. Alexandre conserva pour lui les 3 premiers arpents en profondeur. Cela équivalait à la partie de cette terre qui était cultivée. Prisque fut obligé de défricher de nouvelles terres. En retour de ce don, il devait payer 100 messes pour le repos de l'âme de ses parents lorsqu'ils seraient décédés. Cette obligation ne fut pas respectée.
                Le 13 septembre 1743, Alexandre et Angélique préparèrent leurs vieux jours. Ils possédaient à cette époque une terre principale de 6 arpents et demi de front sur le fleuve, une autre en arrière de ce terrain de 4 arpents de front utilisée pour la coupe du bois, une autre de 4 arpents de front par 3 arpents de profondeur dans la seigneurie de Port Joly et une autre de 2 arpents de front sur la seigneurie de Bonsecours. A leur décès, 6 de leurs enfants prendront chacun un arpent sur la terre principale. Le reste devra être partagé entre leur fils Joseph et Charles-François. En retour, ceux-ci devront faire valoir "leur bien en bon père de famille". Ils se virent aussi imposer une liste de corvées qu'ils durent exécuter. En plus de prendre soin de leur personne lorsqu'ils seront malades, ils devront fournir chaque année 100 minots de blé froment. Ils les amèneront à la messe, fourniront de la viande, déposeront trente cordes de bois par année à la porte, feront leur farine, blanchiront leur linge et entretiendront un jardin. Après leur décès, ils s'occuperont de leur inhumation et ils leur feront dire 250 messes pour le repos de leur âme. La terre de St-Jean Port Joli avait été achetée par Alexandre à l'intention de Joseph. Elle devra maintenant être partagée entre Joseph et Charles-François.
                Le 10 mars 1747, Alexandre et Angélique firent une protestation envers leur fils Prisque Gagnon. Dans le contrat de mariage de celui-ci, en plus de recevoir la terre de la seigneurie de Bonsecours, il s'était engagé à payer pour faire dire 100 messes pour le repos des âmes de ses parents après leur décès. Il n'avait pas rempli cette obligation. Prisque a dû remplir cette obligation puisqu'il n'y pas eu de conséquence suite à cette protestation.
        Afin de pouvoir remplir les obligations de la donation de 1743, Alexandre s'arrangea avec ses fils Joseph et Charles-François pour que l'un d'eux habita dans la même maison que lui. Le 18 mars 1747, Joseph et sa femme Claire Fournier allèrent habiter chez Alexandre. Ils eurent à exécuter la majorité des corvées que ses parents exigeaient. Par ce fait