Lessard une terre de 3 arpents de front sur le fleuve St-Laurent dans la seigneurie de Port Joly. Cette terre aurait été acquise le 5 avril 1732 probablement par leur père Alexandre. Elle était située entre celle de François Fournier et d'Augustin Fournier. On peut supposer que les 5 perches de terre de l'Islet St-Jean étaient plus développées que les 3 arpents de Port Joly. Marie-Thérèse Lessard était absente lors de cet échange. Elle approuva cette vente le 12 mars 1743.
                Le seigneur de L'Islet St-Jean était Jean Couillard. Il était marié à Marie Reine Caron. Après son décès, elle s'est remariée à François Ouellet. Ce dernier devint ainsi co-seigneur de L'Islet St-Jean. Le 19 juillet 1745, François Ouellet et Marie Reine Caron vendirent à Joseph et Charles-François Gagnon des droits seigneuriaux de L'Islet St-Jean. Ceux-ci concernaient la rente pour les 2 concessions d'Alexandre Gagnon soit une concession de 7 arpents de front sur le fleuve et une autre de 4 arpents de front au deuxième rang. Les Gagnon payèrent la somme de 280 livres pour les obtenir.
                Le 18 mars 1747, Charles-François et Joseph Gagnon achetèrent d'autres droits seigneuriaux de L'Islet St-Jean de François Ouellet et Marie Reine Caron. Ils eurent les droits sur une concession de 10 arpents de front sur le fleuve St-Laurent pour la somme de 310 livres, une autre concession de 9 arpents pour 270 livres et une autre de 6 arpents pour 50 livres. Si on additionne les 3 montants précédents, on obtient un total de 630 livres. Dans cette vente, on inscrivit plutôt la somme de 610 livres. Il pourrait y avoir eu une erreur de calcul. Sur cette somme de 610 livres, les frères Gagnon ont payé la somme 504 livres. Ils leur restaient normalement à payer la somme de 106 livres. Ici encore, on inscrivit la somme de 97 livres donc une autre erreur de calcul. Ces 2 erreurs ont favorisé les frères Gagnon. Ces derniers pourront maintenant retirer les rentes des censitaires de ces propriétés. Un témoin de cette vente fut Jean Fortin qui était le capitaine de milice de L'Islet St-Jean. Celui-ci devait voir à entretenir la milice de l'endroit à laquelle tous les habitants faisaient partie. Le montant élevé pour cet achat ont laissé des doutes sur la provenance de cet argent. Alexandre Gagnon et Angélique Caron ont reconnu le 8 août 1747 que l'argent utilisé pour cet achat appartenait à leurs enfants. Malgré cette vente, François Ouellet et Reine Caron ont conservé pour eux une partie de la seigneurie de l'Islet St-Jean.
                Les frères Gagnon furent ainsi les co-seigneurs de L'Islet St-Jean. Ils s'occupaient de la perception des rentes de 32 arpents de terrain réparties sur le premier et le deuxième rang.
        En ce même 18 mars 1747, on demanda à son frère Joseph d'habiter avec ses parents. Il devait par ce fait être favorisé par la donation d'Alexandre Gagnon et Angélique Caron. Les 2 frères reconnurent le fait qu'ils ne pouvaient pas habiter ensemble avec chacun leur famille en plus de leurs parents. Charles-François reçut en compensation 2 chevaux, 2 boeufs, 4 moutons, 3 cochons, une marmite, un plat, 6 assiettes, une demi douzaine de cuillers, 4 nappes, une demi douzaine de serviettes, une cuve et une baille. Les 2 frères firent aussi un échange. Charles-François reçut aussi la concession de 4 arpents située au fond de celle de son père Alexandre. Joseph reçut 4 arpents de terre de front sur le fleuve St-Laurent. Cette concession était voisine au sud-ouest de celle de Jean Morin. Charles-François se réserva le droit de prendre du bois sur cette