d'Alexandre Gagnon. Ces deux personnes, le curé de St-Joachim et d'autres s'étaient cachés dans les bois durant le siège de Québec. lorsqu'ils virent que les anglais incendiaient les maisons et qu'ils s'approchaient de l'église, ils sortirent des bois et se réfugièrent dans le couvent. Ils voulurent ainsi s'opposer à la destruction de leur église. Les anglais les forcèrent à se rendre en utilisant des canons. Après leur reddition, ils furent tués le 27 août.
        Finalement, le 13 septembre 1759, la bataille des plaines d'Abraham va entraîner la capitulation de Québec. Montréal va capituler à son tour en 1760. Le régime français fut dès lors remplacé par le régime anglais.
        Cette guerre a affecté le taux de natalité entre 1758 et 1761. A cette époque, les familles étaient nombreuses. Les naissances se suivaient à l'intérieur de 1 ou 2 ans. C'est le cas de Joseph Durand avec Marie-Joseph Pelletier qui eurent un enfant en 1757 et le suivant en 1761. C'est aussi le cas d'une soeur de Charles-François Gagnon. Marie-Geneviève Gagnon et François Fournier ont eu un enfant en 1758 et le suivant en 1762.
        Dans la majorité des paroisses du bas du fleuve, il n'y a presque eu aucun registre et acte notarié entre le mois de juillet et le mois de décembre 1759.
        Après la guerre, les canadiens vont pouvoir conserver certaines institutions du régime français. Ils vont continuer à pratiquer la religion catholique. Le système seigneurial va continuer d'exister jusqu'en 1854. La fonction de capitaine de milice va aussi exister jusqu'au 19e siècle. Le système monétaire sera plus complexe. Les livres et les sols continueront d'exister. On verra apparaître la livre anglaise et les piastres d'Espagne.

REMARIAGE DE MARIE-JOSEPH PELLETIER AVEC JOSEPH DURAND

        Marie-Joseph Pelletier épousa Joseph Durand le 7 février 1757 à L'Islet. Celui-ci était le fils de François Durand et de Louise Langelier. Il fut baptisé le 9 août 1732 à L'Islet.
        Leur contrat de mariage fut rédigé le 6 février 1757 chez Angélique Caron. Ils se marièrent en communauté de biens. La dot de Marie-Joseph Pelletier s'éleva à 250 livres et 10 sols. Elle s'engagea à faire l'inventaire des biens de son premier mari Charles-François Gagnon. Le tiers de ces biens feront partie de la communauté de biens entre les époux et les deux tiers restants seront partagés plus tard entre les enfants de Charles-François. Marie-Joseph se réserva le droit de conserver son lit garni, ses bagues et ses joyaux. Les enfants Gagnon seront élevés par les époux. Ils ne toucheront aucun salaire avant l'âge de 18 ans. Les conséquences de ce contrat furent que chaque fois que Joseph Durand acheta ou vendit un terrain, il dut tenir compte de la succession de Charles-François Gagnon revenant à ses enfants.
        Les parents de Joseph Durand étaient déjà décédés depuis plusieurs années. Il eut comme tuteur Etienne Caron. Le 4 décembre 1757, il reçut de lui sa part dans la succession de ses parents soit la somme de 100 écus.