acquis en 1745 et en 1747. Joseph Durand et sa famille avaient déjà fait une entente avec le sieur Couillard-Després en avril de cette année. Joseph Gagnon avait de sa part fait une entente en mars 1767. Joseph Durand reçut la somme de 63 livres. Il devait recevoir la somme de 58 livres à la St-Martin soit le 11 novembre. Charles-François Gagnon reçut également la somme de 63 livres. Il recevra 12 livres à la St-Martin et le reste à l'automne de l'année suivante. Ce montant devra être partagé entre lui et ses frères. Joseph Gagnon reçut en tout la somme de 200 livres. Joseph Durand et les héritiers Gagnon possédaient encore à cette date à L'Islet St-Jean 16 perches de front de terrain en culture au premier rang, 4 perches au deuxième rang et 2 arpents au troisième rang. Ils eurent le privilège de ne payer aucune rente seigneuriale tant et aussi longtemps qu'ils posséderaient ces terres. En cas de vente, les acheteurs auraient eu à payer ces rentes. Par la suite, il n'a pas été possible d'établir de ce qu'il advint de ces terres.
                Le fait que la famille Gagnon ait possédé une partie de la seigneurie de L'Islet St-Jean s'est transmis de bouche à oreille de génération en génération pendant plus de 200 ans. Charles-François Gagnon fut plus tard en contact régulier avec son petit-fils François-Régis. De même, son fils Charles fut en contact avec les plus vieux de la famille de François-Régis. De là, Eugène Gagnon en entendit parler pour transmettre à son tour cette nouvelle à ses enfants. Ce fait qui fut connu d'Aimé Gagnon et qu'il a raconté à ses enfants était maintenant vague et on ne pouvait certifier de quelle époque et de quel lieu qu'il s'agissait. On se retrouve tout de même avec le plus ancien souvenir de la famille Gagnon.
                Le 11 septembre 1768, Joseph Durand vendit à Joseph Gagnon 14 perches de terre de front sur le fleuve à St-Jean Port Joli. Ce terrain remontait jusqu'au sault de la rivière des Trois Saumons. Ce terrain était borné au nord-est par Barthélémy Dubé et au sud-ouest par Joseph Gagnon. Le prix du terrain fut de 180 livres. Joseph Gagnon s'engagea à payer 100 livres au cours de l'hiver suivant et le reste au cours du mois de mai 1769. Le 26 juin 1769, Joseph Durand reconnut qu'il avait été entièrement payé pour ce terrain. Cette même journée, il traita pour son frère Jean-Baptiste Durand, la vente d'un terrain de 14 perches de front sur le fleuve à François Blais.
                Le 6 juillet 1769, Joseph Durand vendit à Joseph Gagnon 3 perches de terre de front sur le premier rang de St-Jean Port Joli. Ce terrain touchait à la concession principale de Joseph Durand par nord-est. Il se réserva l'usage des bâtiments vendus sur cette terre. Il garda pour lui un arpent et demi de longueur en terrain au sud de la rivière Trois-Saumons. Cette information permet de situer approximativement l'emplacement de cette propriété dans le premier rang de St-Jean Port Joli. On peut supposer que cet arpent et demi de terrain était situé près du deuxième rang. Donc on pourrait affirmer que la rivière des Trois-Saumons passait en arrière du premier rang de Port Joli sur la terre de Joseph Durand.
        Le 14 juillet 1770, Joseph Durand et Marie-Joseph Pelletier firent un échange de terrain avec Claude Babin, le maître farinier de Port Joly. Joseph obtint une terre d'un arpent et demi de terre de front sur le fleuve sur une demie lieue de profondeur dans la seigneurie Des Aulnaies. Cette terre comprenait des bâtiments. Leur voisin au nord-est était Joseph Lafrance et au sud-ouest Bernard Saucier. Il reçut aussi une concession d'un demi-arpent dans le deuxième rang de la seigneurie Des Aulnaies.