anglais durant la guerre de sept ans. Les rebelles furent avertis de leur projet par des sympathisants canadiens. Une bataille eut lieu à St-Pierre du Sud. Cette armée royaliste fut déroutée par les américains. D'autres canadiens prirent le parti des américains. On retrouve principalement le nom de Clément Gosselin comme propagandiste pour la région allant de Montmagny à Kamouraska. Plusieurs ramassèrent du bois pour faire des feux devant servir de signaux pour les rebelles. Quelques uns essayèrent de recruter des gens à la sortie des églises. Leurs succès furent limités. Parmi ces gens, on retrouve plusieurs proches parents et amis de la famille Gagnon. Guillaume Fournier, capitaine de milice de St-Jean Port Joli et Augustin Fournier qui s'étaient mariés avec des filles d'Alexandre Gagnon ainsi que Joseph Pelletier, un frère de Marie-Joseph Pelletier, capitaine à St-Roch des Aulnaies et Laurent Caron, un ami ont aidé la cause des rebelles américains. Cette guerre a parfois opposé des membres de la même famille dans des camps adverses. C'est peut être la seule guerre à ce jour où des canadiens français ont combattu contre d'autres compatriotes. La majorité des canadiens devait toutefois rester neutre dans ce conflit. Joseph Durand et Charles-François Gagnon fils n'ont pas pris part au conflit. Joseph Gagnon, un cousin de Charles-François était sergent de milice à St-Jean Port Joli. Il n'a pas participé à aucune bataille mais il ne fut pas destitué par les anglais.
                Les américains n'ayant pas assez d'appui se retirèrent au sud l'année suivante. Les anglais firent le tour des villages pour vérifier la loyauté de ses habitants. On destitua les officiers de milice qui étaient soupçonnés d'avoir sympathisé avec les rebelles. Ce fut le cas de Guillaume Fournier de St-Jean Port Joli, un proche parent des Gagnon qui aida les américains. Ils furent remplacés par des personnes plus royalistes. Les anglais élaborèrent la liste des personnes suspectes. La population de chaque village eut droit à une harangue qui se terminait par le cri "Vive le roi".
                Les Etats-Unis se déclarèrent indépendants le 4 juillet 1776. La guerre d'indépendance se poursuivit jusqu'en 1781. Le Canada français a manqué la possibilité de devenir un état américain ou encore de redevenir une colonie française. Les armées américaines ne devaient revenir au Canada que durant la guerre de 1812 mais sans succès.
       
        7- CHARLES-FRANCOIS GAGNON et MARIE-ANNE-JUDITH MIVILLE

                Charles-François Gagnon est né le 14 avril 1748. Il s'est marié à Marie-Anne-Judith Miville dit Deschênes le 21 août 1770 à Ste-Anne de la Pocatière. Elle fut baptisée le 12 décembre 1749. Elle était la fille de Joseph Miville et de Marie-Charlotte Morin de Ste-Anne de la Pocatière.
        Le 10 septembre 1768, Charles-François, ses parents ainsi que son cousin Joseph Gagnon vendirent leurs parts qu'ils avaient dans la seigneurie de L'Islet St-Jean à Jean-Baptiste Couillard-Després. Charles-François était considéré comme étant majeur à 21 ans. Les lois anglaises ont fait passer l'âge de la majorité de 25 ans à 21 ans. En réalité, il