Le 14 octobre 1771, Charles-François en son nom et aux noms de ses frères mineurs vendit à son oncle Prisque Gagnon un demi-arpent de terre de front sur l'ancienne concession de son grand-père Alexandre à Bonsecours. Ce bout de terrain faisait partie de l'héritage de son père Charles-François. Ses deux frères mineurs recevront la somme de 50 livres et pour Charles-François la somme de 22 livres. L'entente de 1751 entre Prisque et Charles-François Gagnon père fut respectée.
        Le 30 août 1780, Léon Gagnon vendit à son frère Charles-François un arpent de terre de front sur 42 de profondeur situé au deuxième rang de St-Jean Port Joli. Cette terre faisait partie d'un ensemble de 3 arpents qui étaient bornés au sud-ouest par Charles Fortin et au nord-est par Jean Miville dit Deschênes. Cette terre aurait fait partie des terrains de la succession de leur père Charles-François Gagnon. Joseph Durand et Marie-Joseph Pelletier veillaient à faire un juste partage. Le prix du terrain fut de 40 piastres d'Espagne. Cette somme fut payée aussitôt.
        Le 15 septembre 1781, Charles-François et Marie Anne Miville ainsi que Joseph Gagnon et son épouse Madeleine Miville reçurent de leur frère Augustin Miville des biens matériels. Celui-ci était le donataire de ses parents Joseph Miville et Charlotte Morin. Les 2 soeurs Miville renoncèrent en retour à la succession future de leurs parents. Un témoin de l'événement fut Louis Caron qui sera le futur beau-père de Charles-François Gagnon.
        Le 26 juin 1783, Charles-François Gagnon et Marianne Miville échangèrent une terre avec Jean-Baptiste Leclerc dit Francoeur. Cette terre avait 2 arpents et demi de front au deuxième rang de St-Jean Port Joli. Elle avait cette largeur sur les 8 premiers arpents en profondeur. Elle avait ensuite 2 arpents et demi et 12 pieds de front jusqu’au troisième rang. Cette terre était bornée au sud-ouest par celle de Pierre Chouinard pour les 8 premiers arpents. Pour le reste, elle était bornée par celle de Charles-Marie Caron. Au nord-est, elle était bornée par celle de Joseph Leblanc. Cette terre comprenait un hangar.
        En échange, Charles-François Gagnon laissa à Jean-Baptiste Leclerc une terre de 3 arpents de front et 42 de profondeur au deuxième rang de St-Jean Port Joli. Cette terre avait des bâtiments et une maison. Elle était bornée au sud-ouest par celle de Charles Labbé et au nord-est par celle de Jean Miville.
        Les 2 propriétaires n’ont pas eu à débourser une somme d’argent pour cet échange. Le paiement des rentes seigneuriales dû à Monsieur De Gaspé était à jour. Il est possible que chacune des 2 parties ait déménagé sur la terre échangée.
        Marie-Anne-Judith Miville est décédée en 1784 à 34 ans. Elle a reçu les saints sacrements. Elle fut inhumée le 9 juin à St-Jean Port Joli. Malgré le décès de Marie-Anne, Charles-François continua d'avoir de bons rapports avec la famille Miville.
        Charles-François Gagnon s'est remarié à Marie-Reine Caron le 4 juillet 1785 à L'Islet. Ils ont dû obtenir une dispense de l'évêque de Québec puisqu'ils sont parentés au troisième degré. Le grand-père de Marie-Reine était François Caron, soit le frère d'Angélique Caron. Marie-Reine fut baptisée le 6 mai 1743. Ses parents étaient Louis Caron et Blanche Labranche dit Pampalon de L'Islet. Elle avait 42 ans et c'était son premier mariage. Il y eut un seul enfant de ce mariage :

        1 - Marie-Reine, née le 4 juillet 1789. Elle est décédée le 26 août 1789 soit à 1 mois et 22 jours.

        Leur contrat de mariage fut rédigé le 2 juillet 1785. Ils se marièrent en communauté de biens. Marie-Reine Caron apporta avec elle tous ses vêtements qui furent évalués à 566 francs ou livres. Elle reçut aussi 2 moutons, un agneau de l'année. Elle reçut la somme de 500 francs de ses frères Louis-Simon et François Caron. Ceux-ci étaient les donataires de leurs parents. La moitié de cette somme fut payée le jour des noces et le reste fut payé au décès de leur père Louis Caron. Charles-François s'engagea à faire l'inventaire des biens de son premier mariage.
        La liste des hardes et linge de Marie-Reine Caron a été rédigée par