de la récolte irait totalement à Félicité.
                Le 11 juillet 1815, Charles et son épouse firent une constitution avec Joseph-Anselme Fournier. Celui-ci était cultivateur à St-Jean Port Joli. Les conditions furent presque les mêmes qu'ils firent avec Jean-Baptiste Dubé en 1810. Charles devra payer à Joseph-Anselme Fournier une rente de 24 piastres d'Espagne par année. Le paiement de cette somme se fera jusqu'au remboursement ou rachat de cette rente. Une fois de plus, Charles Gagnon a hypothéqué sa terre du deuxième rang comme garantie.
                Le 23 juillet 1815, Félicité Gagnon et son mari Isaac Thibault reconnurent avoir reçu la somme de 550 livres de son frère Charles. Cette somme était relative à l'achat de terre que Charles avait fait un an et demi auparavant.
                Avec toutes les dépenses que Charles Gagnon a effectué dans ses affaires au cours des années précédentes, il semble maintenant que sa situation financière s'est détériorée. On peut en plus supposer que les récoltes de 1815 furent mauvaises puisqu'il neigea en juin. Le 29 juillet 1817, Charles Gagnon reconnut qu'il devait la somme de 14 livres 17 chillings et 9 pences à Jean-Marie Bélanger, marchand à St-Jean Port Joli. Charles dut de nouveau hypothéquer ses biens meubles et immeubles. Le paiement de cette somme se fera avec un taux d'intérêt calculé à partir du 3 février de cette année. Le pourcentage de ce taux est indéterminé dans le document.
                Le 3 juin 1818, Jean-Baptiste Dubé reçut de Charles Gagnon la somme de 900 livres. Ce montant était relié à une obligation que Charles avait prise envers Jean-Baptiste Dubé le 17 février 1817.
        Charles Gagnon fut incapable de rembourser tous ses créanciers. Le 17 juin 1818, Charles et Marguerite Jean vendirent à Pierre Benjamin Chouinard une grande partie de ses terres. La description de ces terres se fait ainsi: au deuxième rang, un arpent de front sur 8 arpents de profondeur suivi de 1 arpent et demi et 6 pieds de front sur 34 arpents de profondeur. Cette portion de terre était située entre la propriété de Louis-Marie Caron et Pierre Bazile Chouinard au sud-ouest et à Charles Gagnon au nord-est. Au troisième rang, la terre de Charles Gagnon se prolongeait. Il vendit une partie du terrain soit un demi-arpent de front sur 8 arpents de profondeur. Ce terrain était borné au sud-ouest par celui de Louis-Marie Caron et au nord-est de Jean-Baptiste Leblanc. Au quatrième rang, il vendit une partie de terrain mesurant un arpent 5 perches et 15 pieds de front par 42 arpents de profondeur. Ce terrain était borné au sud-ouest par Joseph-Marie Caron et au nord-est par le terrain qui restait à Charles Gagnon. Sur sa terre du deuxième rang, les bâtiments dont la grange, 2 tasseries et une batterie se trouvaient en partie sur le terrain vendu. L'acquéreur se réserva le droit de les saisir ou de les enlever. L'acquéreur devra payer toutes les rentes seigneuriales pour l'année en cours. Charles Gagnon vendit ce terrain pour la somme de 8500 livres. De ce montant, il reçut 1020 livres. Avec le reste de l'argent dû, Pierre Benjamin Chouinard devra payer les créanciers de Charles Gagnon. Son frère François Gagnon De St-Roch des Aulnaies reçut la somme de 1500 livres, Germain St-Pierre reçut 600 livres, François Fortin reçut 216 livres, le notaire Simon Fraser reçut 60 livres, Joseph-Anselme Fournier reçut 288 livres et Jean-Marie Bélanger reçut 400 livres. Ces montants furent payés dans les 8 jours qui suivirent. D'autres dettes furent payées avant février 1819. Joseph-Anselme Fournier reçut 2400 livres, André Bélanger