reçut 1016 livres et le notaire Simon Fraser reçut 1000 livres.
        Le 1er février 1819, Joseph-Anselme Fournier reçut de Pierre Benjamin Chouinard la somme de 2400 livres. Ce même jour, Charles Gagnon reconnut devoir à André Bélanger la somme de 1025 livres. A ce montant, on ajouta un intérêt de 6% commençant le 17 juin 1818. Comme garantie, Charles Gagnon dut hypothéquer ses biens meubles et immeubles. Il semble difficile d'expliquer le pourquoi de cette dette. André Bélanger aurait dû recevoir le remboursement complet de son prêt par Pierre Benjamin Chouinard au cours de cette période. Il n'est pas impossible que Charles Gagnon fut obligé de payer 2 fois la même dette.
        Le 12 août 1821, Charles Gagnon acheta de Raphaël Anctil un cheval de poil noir âgé de 11 ans. Le prix du cheval fut évalué à 38 piastres d'Espagne. Charles eut jusqu'au 3 juillet 1822 pour le payer.
        Le 11 février 1825, leur fils unique François-Régis fit rédiger son contrat de mariage. Charles Gagnon et Marguerite Jean en profitèrent pour faire la donation de leurs biens meubles et immeubles à leur fils. Elle comprenait la terre principale d'un arpent et demi de front au deuxième rang bornée au sud-ouest à Julien Chouinard et au nord-est à François Anctil dit St-Jean avec les bâtiments dessus. Au quatrième rang, il y avait la terre d'un arpent et demi de front sur 42 arpents de profondeur bornée au sud-ouest à Pierre Dessaint et au nord-est à Isaac Robin. Leurs biens meubles consistaient en ustensiles de cuisine, de biens pour l'agriculture et les animaux de fermes. Le paiement des rentes seigneuriales fut transféré de Charles à son fils Régis après le mariage.
        En retour de cette donation, Charles et Marguerite donnèrent des obligations à leur fils Régis ressemblant plus ou moins à celle que leur père Charles-François leur avait faites en 1794. Leur fils devra verser une pension annuelle en nourriture, en vêtements et en services. Ils demandèrent 25 minots de blé froment cultivé sur la terre et réduit en farine. Le blé sera livré avec le son. Pour la cuisine, ils demandèrent aussi un minot de pois cuisant pour la soupe, 200 livres de lard gras, 6 livres de graisse saindoux, 200 oignons, 50 pommes de choux, 12 livres d'herbes salées ou fraîches en été, 15 pots de bon rhum, un pot d'huile à brûler, 10 livres de chandelles, un quartier de bon boeuf ou vache, un petit cochon engraissé de 50 à 60 livres, 2 couples de volailles, une douzaine d'oeufs par semaine entre le 15 avril et la fin septembre de chaque année, 25 livres de sucre du pays (d'érable), un minot de sel, une livre de poivre, 30 anguilles, 2 poignées de moyenne morue verte, du vin au besoin pour leur maladie, une demie livre de thé et 12 minots de patates. Pour le bois de poêle, ils demandèrent 12 cordes en érable et 18 cordes de bois mou. Ce bois sera bûché un an à l'avance. Il sera rendu à la porte sans qu'il puisse être vendu à qui que ce soit.
                Les besoins de Charles en vêtements furent de 4 aunes d'étoffe du pays (plus ou moins 4 verges de tissus) croisées et foulées, employées en hardes à sa volonté avec les doublures et fournitures nécessaires. Il devra recevoir tous les ans 3 paires de bons souliers de boeuf tanné et raccommodés au besoin, une paire de bas de laine du pays rempiété au besoin, 2 paires de chaussons du pays, une paire de mitaine d'étoffe de cuir, un mouchoir de poche, 2 chemises de toile et une en étoffe du pays, 6 livres de tabac en poudre, 8 livres de tabac à fumer quand il sera incapable de le préparer, une veste de petite étoffe du pays et une paire de culotte de toile. Il demanda aussi un mouchoir de soie et un bonnet