dette. Le 19 juin 1838, Régis reconnut devoir au notaire Simon Fraser un montant d'argent d'environ 16 louis. Un intérêt de 6% fut ajouté à cette dette. Le 2 novembre 1838, Régis reconnut devoir à Julien Chouinard la somme de 700 livres. Il eut 2 ans pour rembourser ce prêt. A ce prêt il dut payer en plus un intérêt de 6%. Le 3 novembre 1839, Régis reconnut devoir à Edouard Chouinard, marchand de St-Jean Port Joli, la somme de 20 louis avec un intérêt de 6% à partir de ce jour. A cette date, il devait encore un certain montant d'argent au notaire Simon Fraser.
        Le mercredi premier avril 1840, Régis Gagnon fut appelé à comparaître à 2 procès devant la cour du banc du roi à la ville de Québec. Son père Charles le poursuivit pour ne pas avoir respecté les clauses de la donation de la terre inscrite dans le contrat de mariage. Au cours des années, il n'aurait pas fourni tous les biens nécessaires pour aider ses parents à subvenir à leurs besoins. Cette poursuite fut retirée le 3 avril.
        L'autre procès fut demandé par Dominique Caron. La plainte fut portée le 10 mars 1840 et le numéro de dossier de cette cause était 444. Régis Gagnon lui devait la somme de 25 louis et avait un an pour le rembourser. Il refusa de remettre cette somme. Le 6 avril 1840, Régis Gagnon fut reconnu fautif et la cour le condamna à verser la somme de 25 louis avec un intérêt commençant le 10 mars 1838.
        Régis Gagnon fut incapable de rembourser toutes ses dettes. Le 4 septembre 1840, il dut vendre au notaire Simon Fraser une partie de sa terre. Ce lopin de terre situé au deuxième rang consistait en 15 perches de front sur 2 arpents de profondeur. Ce terrain était borné au troisième rang au sud-est, au terrain restant à Régis au nord-ouest, à Julien Chouinard au sud-ouest et à François Anctil au nord-est. Il n'y avait aucun bâtiment sur ce terrain. La vente de ce terrain a servi à rembourser une dette de 16 louis 16 chillings et six pences. Cependant on laissa la possibilité à Régis de reprendre cette portion de terre s'il pouvait rembourser le montant dû. On appelait cela une faculté de réméré. Simon Fraser accorda à Régis Gagnon la permission de cultiver le terrain vendu en retour d'un intérêt de 6% sur la somme dûe. Cette clause fut valide à partir du 15 septembre suivant.
        Le 19 juillet 1841, Régis Gagnon acheta un cheval brun à Joseph Fortin pour la somme de 25 piastres d'Espagne. N'ayant pas d'argent pour le payer comptant, ils s'entendirent pour faire le paiement en 2 versements. Le premier 12 piastres et demie sera versé au prochain Noël et le deuxième paiement sera fait dans un an. Régis Gagnon dut hypothéquer ses biens et eut un nouveau créancier.
                Etant incapable de rembourser les dettes de ses créanciers, Régis Gagnon fut obligé de vendre sa terre. Le 7 juillet 1842, Régis Gagnon et Marcelline Caron vendirent à Antoine Paschal Caron la terre avec tous les bâtiments dessus du deuxième rang de St-Jean Port Joli. Antoine Paschal Caron était le frère de Marcelline Caron et il habitait au premier rang de St-Roch des Aulnaies. Cette terre mesurait alors 25 perches et 6 pieds de front sur le chemin du Roy du deuxième rang par 42 arpents de profondeur. Elle était bornée au sud-ouest par la terre de Julien Chouinard et au nord-est à François Anctil. Régis Gagnon put seulement conserver le foin et les grains de l'année en cours. Antoine Caron s'engagea à payer les arrérages de rentes seigneuriales s'il y en avait. Le prix de la vente fut de 262 louis 10 chillins soit l'équivalent de 1050 piastres d'Espagne.