autre famille.
        Le chemin de fer du Grand Tronc s'est construit à St-Jean Port Joli vers 1854. Les déplacements à l'extérieur seront dorénavant plus facile. Ce développement technologique annonçait aussi le début de plusieurs changements dans la façon de vivre des gens.
        Au recensement de 1861, Régis avait 62 ans et Marcelline avait 52 ans. Leurs enfants Virginie, Damase et Célanire demeuraient chez eux. Leur fils Honoré y demeurait aussi avec sa femme Nathalie Chrisman ainsi que leurs deux enfants qui étaient Alfred 3 ans et Esther 1 an. En 1861, il y a 2975 personnes qui demeuraient à St-Jean Port Joli.
        Régis Gagnon et Marcelline Caron étaient maintenant vieux. Il semblerait qu'ils n'aient pas fait de testament. Parmi leurs enfants, Honoré fut probablement le mieux placé pour subvenir à leurs besoins. Le 2 janvier 1863, il acheta de son beau-père Jean-Baptiste Chrisman une terre de un arpent et quart de front sur 1 arpent et quart de profondeur au premier rang de St-Jean Port Joli. Cette terre comportait des bâtiments et était accessible par le chemin du deuxième rang. Ce terrain était borné au nord-ouest par le domaine seigneurial. Il était prêt de la ville. Régis pourrait avoir habité ce site si on le compare avec les données du recensement de 1871.
        Au recensement de 1871, François-Régis, 72 ans, a loué une terre où il est redevenu cultivateur. Cette terre était située dans le deuxième rang et elle comportait une maison avec une grange. Il y avait un arpent occupé et un arpent amélioré. Il y avait 100 minots de patates en culture et 14 livres de tabac. Il possédait une vache, 4 moutons et un cochon. Il avait 2 moutons et un cochon tués pour la boucherie. Il avait aussi 75 livres de beurre, 9 livres de laine et 12 verges de drap et d'étoffe. Son fils Michel et sa fille Virginie vivaient avec lui. Son fils Honoré vivait aussi au deuxième rang.
        Le 4 janvier 1873, Honoré Gagnon vendit sa terre de un arpent et quart de front par un arpent et quart de profondeur ainsi qu'une autre terre au deuxième rang à Ephrem Chrisman. Honoré était alors journalier. Si Régis Gagnon a habité sur cette terre, ce fut pour lui la dernière fois qu'il fut agriculteur.
        François-Régis est décédé à 76 ans le 20 décembre 1875. Il fut inhumé le 23 décembre à St-Jean Port Joli. La semaine suivante, soit le 27 décembre, son fils Honoré fit une rétrocession à Mathias Chrisman. Ce geste pourrait être relié au décès de Régis. Si c'est le cas, elle concernait une terre située au quatrième rang de St-Jean Port Joli. Marcelline Caron est décédée à 68 ans le 18 mai 1876. Elle fut inhumée le 22 mai à St-Jean Port Joli.

10- EUGENE GAGNON et VIRGINIE FORTIN

        Eugène est né le 25 juillet 1838 à St-Jean Port Joli. Son nom ne figure pas dans le recensement de 1851. Cependant il a été confirmé au même endroit à l'âge de 15 ans en 1854. Il savait écrire.