d'Irénée avait encore leur droits sur la terre de Tingwick. Le 5 octobre 1948, Aurèle, Antoinette et Eveline cédèrent leur droit à Réal. Le 16 octobre 1948, Ida et Angéline en firent autant. Le 21 octobre 1948, ce fut au tour de Aimé, Wilfrid, Maurice et Oscar. Le même jour, Réal vendit la terre à Aimé pour la somme de $2000.
                Il eut à faire beaucoup de défrichage afin d'avoir une terre productive. L'électricité fut installée dans la maison en 1947.
                Le 21 janvier 1951, Aimé acheta un boisé de 30 acres sur le lot 355 de Tingwick de sa tante Rose-Alma Lallier. Elle était la veuve de Joseph-Elzéar McNeil. Il avait en plus un droit de passage pour se rendre au boisé. Il a payé $1300 pour ce terrain. C'est là qu'il prit son bois pour bâtir une nouvelle maison. La construction se fit en 1953 et elle s'acheva l'année suivante. La famille s'est installée dans cette nouvelle maison en 1954.
                L'ancienne maison fut détruite le 26 juin 1957. Avec les vieilles planches, on construisit un petit garage sur le site de l'ancienne maison et une cabane à sucre à l'autre bout de la terre.
                Le 15 février 1958, Aimé Gagnon et Armande Boutin firent leur testament. En cas de décès d'un des 2 époux, ses biens iraient au conjoint survivant.
                Au recensement de 1961, Aimé Gagnon avait 167 acres de terrain dont 21 en avoines, 75 en foin, 25 en pacage et 46 en boisé. Il possédait un tracteur, 14 vaches laitières, 20 veaux, 45 poules et une érablière.
                Le 11 mai 1962, Aimé vendit la terre à son fils Armand pour le prix de $12000. Il y avait aussi des conditions dans la vente. Il se réservait le droit à lui et à sa famille d'y loger pour les cinq prochaines années. La terre ne devait pas être revendue avant 10 ans à moins que la préférence se fasse à Aimé Gagnon. Après la vente, il resta un an et demi chez Armand.
                Vers cette période, Armande Boutin était artiste-peintre. Elle a fait environ 400 peintures. Elle peignait principalement des paysages anciens. Elle signait ses oeuvres sous le nom de ABG pour Armande Boutin Gagnon. Elle a du abandonner la peinture à cause de problèmes d'arthrite.
                De 1961 à 1976, Aimé Gagnon a fait les sucres chaque printemps sur une érablière située sur le versant nord-est du mont Gleason à Tingwick. Celle-ci, en plus de la cabane à sucre comportait une écurie pour des chevaux et un camp pouvant être habité.
                Durant l'automne 1963, Aimé déménagea à Sorel où il y resta environ 6 mois. Ensuite, il demeura à Longueil. A la fin des années 1960, il déménagea cette fois-ci sur la rue Notre-Dame à Warwick. En 1971, il revint habité sur la terre natale de Tingwick. Cette terre appartenait maintenant à son fils Gérald depuis 1969.
                En 1974, il déménagea à St-Léonard près de Montréal dans le même immeuble que sa fille Solange. Il était aménagé dans l'étage supérieur de cette maison située sur la rue Mirepoix. En mars 1979, il déménagea au foyer de Tingwick. En juin 1982, il redéménagea à Longueil sur la rue Dupas. Il habitait l'appartement situé en dessous de celui de sa fille Raymonde. Le premier juillet 1985, il redéménagea à Warwick sur la rue Carillon. Plus tard, il devait aller vivre au foyer de Warwick.
        Durant les dernières années de sa vie, Aimé avait conservé l'amour de la terre. Il faisait un petit jardin près du foyer de Warwick. Il allait aussi à la cueillette des fraises. Avant de mourir, il se préparait